L'ex-femme de Berlusconi touchera 3 millions par mois


Veronica Lario et Silvio Berlusconi, en 2004.
Veronica Lario et Silvio Berlusconi, en 2004. Crédits photo : Susan Walsh/AP

Humiliée par les fréquentations extra-conjugales de son époux, Veronica Lario avait demandé le divorce en mai 2009. Ce dernier ne sera cependant pas prononcé aux torts de Silvio Berlusconi.

Trois millions d'euros par mois, soit 100.000 euros par jour. C'est la pension que devra verser Silvio Berlusconi à son ex-femme, Veronica Lario, avec qui il a vécu plus de 30 ans. La mère de trois de ses enfants avait demandé le divorce en mai 2009 après la révélation dans la presse de la participation de son époux à l'anniversaire d'une jeune Napolitaine, Noemi Letizia. «Je ne peux pas rester avec un homme qui fréquente des mineures», avait-elle expliqué à la presse. «Il est un dragon auquel s'offrent de jeunes vierges».
Cette très généreuse pension correspond aux critères du Code civil italien, qui prévoit le maintien d'un niveau de vie analogue à celui de la période de vie commune.
Cette décision met un terme à la séparation tumultueuse entre les deux époux. Veronica Lario, 56 ans, n'a cependant pas obtenu l'usufruit d'une villa de 120.000 mètres carrés dans les environs de Milan, où elle a vécu vingt ans avec ses enfants. La valeur de la propriété est estimée à 78 millions d'euros. L'ex-épouse du Cavaliere a également dû accepter que le divorce ne soit pas prononcé aux torts de Silvio Berlusconi pour «comportement conscient et volontaire contraire aux devoirs conjugaux».
Silvio Berlusconi, âgé de 76 ans, est actuellement poursuivi par la justice italienne pour relations sexuelles tarifées avec une mineure. Il est accusé d'avoir eu des relations avec Karima el-Mahroug, dite Ruby, lors d'orgies qui auraient eu lieu en 2010 dans l'une de ses résidences privées. La jeune Marocaine, qui se faisait passer pour la nièce d'Hosni Moubarak, avait 17 ans lors des faits.





Silvio Berlusconi (à droite) affirme qu'il n'a «jamais eu de rapports intimes» avec Karima el-Mahroug, alias «Ruby».
Silvio Berlusconi (à droite) affirme qu'il n'a «jamais eu de rapports intimes» avec Karima el-Mahroug, alias «Ruby». Crédits photo : STAFF/REUTERS


Accusé d'avoir eu des relations tarifées avec une mineure, l'ex-président du Conseil italien a comparu pour la première fois à son procès.

Rome
Silvio Berlusconi comparaissait vendredi pour la première fois devant les juges de son procès pour relations sexuelles tarifées avec une mineure, ouvert à Milan en avril 2011. Il a fermement démenti avoir eu des relations intimes avec Karima el-Mahroug, alias «Ruby», la jeune Marocaine, âgée de 17 ans à l'époque des faits, à l'origine du scandale du «Rubygate».
L'ancien président du Conseil n'a pas varié d'un pouce de la version développée lors des audiences précédentes par ses avocats ou dans ses propres déclarations écrites: «Je peux exclure en toute tranquillité que des scènes de nature sexuelle se soient jamais déroulées chez moi», a-t-il affirmé en lisant un texte écrit.
Le parquet l'accuse d'avoir participé à des orgies qui auraient eu lieu dans sa résidence privée d'Arcore, aux portes de Milan, au cours de l'hiver et du printemps 2010. Le Cavaliere a reconnu que des bals masqués avaient eu lieu, tout en assurant qu'ils «n'avaient pas été vulgaires». «Les fêtes se déroulaient dans la discothèque de mes enfants. Il n'y avait rien d'autre que ce que l'on voit dans n'importe quelle discothèque publique», a-t-il affirmé.

Un vœu de jeunesse

Berlusconi affirme que lui-même n'a jamais dansé «par respect pour un vœu que j'ai fait dans ma jeunesse». Quant à l'expression «bunga bunga», devenue synonyme de débauche et qu'il avait lui-même employée pour décrire ces fêtes, il affirme qu'il s'agissait seulement d'une «boutade».
Amenée à ces fêtes par un ami, Ruby avait, selon Berlusconi, attiré son attention en se déclarant égyptienne. Elle prétendait avoir 24 ans et se faisait passer pour la fille d'une riche famille apparentée à l'ex-président Hosni Moubarak. Elle disait aussi que son père l'avait jetée hors du toit familial «parce qu'elle voulait se convertir au catholicisme».
«Jamais je n'ai eu de rapports intimes avec elle», a-t-il poursuivi, tout en reconnaissant lui avoir concédé un prêt «pour lui permettre de devenir associée dans un centre de soins esthétiques». Une thèse déjà avancée par le passé, mais jamais sous serment devant le tribunal.

«J'ai estimé ne plus devoir m'intéresser à elle»

Revenant sur son intervention téléphonique dans la nuit du 27 au 28 mai 2010 pour obtenir de la préfecture de police de Milan la remise en liberté de la jeune femme, interpellée pour vol, Silvio Berlusconi a expliqué qu'il se trouvait à Paris ce soir-là quand il a été averti par téléphone. «J'ai téléphoné à la préfecture pour m'informer de ce qui s'était passé, convaincu en toute bonne foi qu'elle était réellement apparentée au président Moubarak. Je n'ai fait aucune pression sur le fonctionnaire de service pour la faire remettre en liberté.» Plus tard, quand il apprit son âge et sa véritable nationalité, il est «resté pétrifié». À partir de ce moment, «j'ai estimé ne plus devoir m'intéresser à elle».
Silvio Berlusconi a qualifié ce procès de «monstrueuse opération de diffamation montée contre moi et mes amies». «Aucune de mes hôtes, a-t-il ajouté, ne peut être qualifiée d'escort girl.»
«Je lis que vous m'avez déjà condamné. J'espère qu'il n'en sera pas ainsi. Ce serait une barbarie et cela voudrait dire que l'Italie n'est plus une démocratie», a-t-il ajouté.
Le tribunal, qui a cité à comparaître 214 témoins, dont de nombreuses vedettes du show-business, devrait poursuivre ses audiences pendant plusieurs mois.
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